mardi 23 avril 2013

Un pauvre diable

J'ai franchi le périphérique. Je me balade dans la banlieue des yeux. Très loin du centre identitaire, de la télévision sécuritaire. J'accède à des images délaissées, à des antennes sans collier.
Je regarde un homme assis qui parle de lui sans ironie, exprime une forfanterie, manifeste une goujaterie. L'ancienne gloire, coutumière des miroirs, définit la beauté comme une divinité. Devant laquelle on s'assied. Le fat dit cela avec l'éclat du blabla. Pourquoi pas se vautrer, pendant qu'on y est ?.
Non. La beauté requiert la verticalité. On se lève à son passage, on se décoiffe à son voisinage. Minimum d'honnête homme. Le vieil aboyeur de nouvelles aime s'avachir devant les ciels. Donne pas sa place à la belle dame. Monsieur Poivre est un pauvre diable.

Aucun commentaire: