vendredi 18 juillet 2014

Le bonheur parisien

Aimer son prochain. Apprécier son voisin. On dégringole une vingtaine de marches. A l'étage du dessous, nous dînons joyeusement.
La cheftaine de Necker et le manieur de scalpel nous dépaysent des enfers ordinaires. Deux Australiens nous communiquent leur bonheur parisien. D'être né à Sydney ne suffit pas à percer les mystères d'une destinée.
J'évoque Murdoch. C'est son jour. Le vieux Rupert, à quatre vingt trois ans et des brouettes, jette un paquet de milliards sur la tablette. Le seigneur de la Fox veut rafler l'empire Time Warner.
J'adore l'insolente réussite du gamin d'Adélaïde. Il m'émeut comme de Gaulle. Rupert côtoie dans ma tête le général esthète. Même gouaille. Même audace visionnaire. Même anticipation des soubresauts du monde. Même sens de la contrebande.
Nos roitelets de la télé peinent à mordiller la cheville du génial iconoclaste à gueule d'épagneul. On se quitte vite dans l'embrasure d'une porte. J'ai la nostalgie de mes années Murdoch, de la jolie canadienne du Wall Street Journal, d'un petit couloir jaune, d'une plaque sur une porte anodine. Je toque à la porte de Rupert Murdoch.

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