mardi 19 août 2014

Corps de podium

Tous les corps sont permis. L'échelle des morphologies est infinie. Au bout de sa gaule, le petit Renaud saute le plus haut. Un géant marche en tête trois heures et demie durant.
La blonde Justine balade son corps de gamine sur deux tours de piste. Le meilleur sprinter n'est pas le plus musculaire.
Vitesse et sveltesse valent bien une promesse. Les athlètes évincent les mannequins des podiums. La joie de jouer préfère la beauté de chair.
Dans l'eau, le corps double ses biscotos. Les nageurs font peur avec leurs épaules de déménageurs. Ils trimbalent un quintal de muscles en métal. Du stade au bassin, les corps changent de destin.
Les silhouettes épaississent comme des berlines bourgeoises. Il est loin le temps où le médecin de famille recommandait les longueurs de bassin pour le gracieux équilibre des corps enfantins.

Aucun commentaire: