dimanche 3 août 2014

L'arbre et l'oiseau

Ponge observe que l'animal c'est l'oral, que le végétal c'est l'écrit. L'un se planque, l'autre se plante.
L'un fuit sur la terre comme une parole éphémère. L'autre dort comme une souche. A la bougie de ce qui bouge.
L'arbre est muré dans sa durée. La bête se sauve dans l'urgence d'être sauvage. Le chien aboie sa défaite, mime l'émoi d'un maître.
L'oiseau jette au ciel un battement d'ailes frivole. L'arbre est marbré de verticalité, balafré d'immobilité, entaillé des cicatrices de mille solstices.

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