lundi 20 juillet 2009

L'armoire à fusils

J'ai touché les canons comme les longs museaux d'une meute. Chaque fusil était calé dans son entaille. J'ai soulevé, un à un, les armes de chasse, leur dur menton dans ma paume, comme soutenues hors de l'eau. Le seize superposé était son préféré, l'outil virtuose des coups de longueur. J'ai refermé l'armoire fidèle des fusils parallèles. Ils sommeillaient dans la poussière. Ils ne dormaient que d'un oeil, en transparence derrière la vitre.

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