Valls, qui manque de notoriété, s'affiche comme l'une des stars de l'été. Martine Aubry, depuis l'enthousiasme fugitif des trente-cinq heures, semble avoir cent ans. Changer de nom ? Le centre s'y essaie périodiquement. Sans grand succès. L'emballage ne suffit pas à masquer les outrages de l'âge. Car le PS, mouvement d'intellectuels, recruteur de profs, pèche par manque d'idées générales. On comprendrait mieux qu'un parti de petits patrons poujadistes soit en froid avec les concepts. Or la rue de Solferino regorge d'universitaires, de gens très instruits, qui oublient de se lever tôt le matin pour rédiger un programme politique crédible. Cela fait près d'une décennie que cela dure. Une certaine arrogance intellectuelle vis-à-vis d'une droite "inculte" a gelé la pensée socialiste.
Au travail et au peuple ! Voilà le cap que les orphelins de Mitterrand doivent impérieusement viser. En période de grand chambardement idéologique, les chefs naturels se désigneront d'eux-mêmes, n'en déplaise à la stricte démocratie statutaire. Faute de quoi, les loups de Solferino s'entre-dévoreront encore longtemps, se délectant en charognards de viandes mortes peu ragoûtantes.
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