mardi 30 décembre 2014

La chair du poème

Vingt-neuf, nombre premier, jour de beauté. Le froid requinque la joie. Les habits déraillent comme la folie sur nos poitrails. On emmitoufle dix, vingt doigts. Je frôle un passé le long du quai d'Orsay.
La rareté est critère d'alacrité. Je m'émeus de la saveur du chocolat. Patrice S. noie sa détresse dans les essaimesses. On cause de Thou et de rien. A l'exception de Ferrare que je recommande à son émilienne attention. Hélène se délecte d'une petite viande d'esthète, apprécie la maison vietnamienne. Patrice S. parle d'un fils, se conduit comme un prince.
Renoir, sacré bonsoir. Renoir, la franche gaieté de French Cancan, féérie jusqu'à minuit. Re-noir. Encore de la couleur, davantage de bonheur. Re-noir, pas d'âge, du nom de l'art de Soulages.
Vaslav Nijinsky, Roland Petit côtoient un chorégraphe suédois. Je me dresse sur les coudes. Sylvie Guillem, l'arachnéenne, danse comme une reine. Un corps alphabet tisse l'espace dans la chair du poème.


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