lundi 1 décembre 2014

Le roi Cophetua

Quand la nuit noire enfante un gris d'échec, qu'une pluie de lugubre intériorité cisaille un fiasco, je colmate une panique à l'aide d'une musique.
Sans la couleur au chevet d'une humeur, sans un rouge au secours d'un caprice, tel quel au jeu des voyelles, je manque d'alcool.
Je sonne La Callas en personne. La cantatrice interroge une cicatrice. Sa voix est l'émoi d'une foi. Elle guérit le défaut d'un coloris.
Je repeins les matins mastic d'une couche rouge de musique. Je frotte une phrase, les mots du Roi Cophetua, à l'écho domestiqué du bel canto.

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