L'île endeuillée s'abandonne à la volonté d'une fragile espérance, l'autre et bienfaisante force invisible. Dieu est loué dans sa gloire par un peuple qui continue à croire, contre vents et marées. La foi des rescapés est le premier secours, le premier signe d'humanité, la main spontanément tendue, la lumière spirituelle qui rayonne sur l'effroyable chaos matériel. La foi des saufs réveille la pensée des morts. Cette relation simple avec l'au-delà, cette foi du charbonnier déconcerte les coeurs modernes. Au monde des nantis, elle enseigne la sagesse infinie d'Haïti.
mardi 19 janvier 2010
La foi des saufs
Le mal, tel une bête immonde, était caché sous terre. Le diable est sorti de sa boîte. Il a cabossé l'île caraïbe. La force invisible a fracassé les hommes. Les rescapés du mauvais coup sont nus dans la nuit. Haïti ne possède que le corps des vivants et l'esprit des fervents. Haïti prie. Elle s'agenouille. Elle implore le bien caché dans le ciel, derrière les étoiles. Elle chante la gloire de Dieu. Dans sa désolation d'ici-bas, elle s'élève vers le Très-Haut.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire