mercredi 4 mai 2011

Le trépas d'Oussama

La mort de Ben Laden remémore l'exécution de Mesrine. Le grand banditisme fascine les foules. Le destin de Ben Laden s'est achevé en guet-apens. La cavale de Mesrine s'est heurtée à l'ultime traquenard. Ben Laden a sans doute été surtué comme Mesrine, criblé de balles au point d'être défiguré. La bête a été déchiquetée. Le réflexe sécuritaire est la loi de l'actuelle terre. La peur dicte la morale des tueurs, bons ou mauvais. Hollywood va convertir l'émotion en superproduction, faire du trépas d'Oussama un nécessaire blockbuster. Koltès s'émerveilla du christique Roberto Zucco. Rilke a pressenti le voisinage sanglant: "La beauté est le commencement de la terreur supportable". Le crime relève des beaux arts. Il fausse compagnie au pieux discours de la démocratie.

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