Le pouvoir est un pompon, une illusion. A l'instant de le quitter commence l'enfer du manque.
Le pouvoir est l'antichambre de la mort. De Gaulle meurt un an après son majestueux départ.
Mitterrand, suiviste en tout du général abhorré, ne survit pas plus longtemps aux adieux élyséens. Dans l'intervalle, l'exercice du pouvoir aura neutralisé les ravages d'un mal fatal.
Chirac est en plein naufrage. En bout de course, il avait confié qu'il y aurait "un après, et puis la mort ". Il pressentait le pire. Sa mémoire s'est aujourd'hui dérobée.
Pompidou a souffert le martyre. Il est mort en scène, dévoré par le pouvoir. Reste le cas Giscard. Le fringant vieillard exhibe trois décennies d'exil au compteur. L'homme se porte comme un charme: toujours intelligent, brillant, méchant. Ce président dur à cuire, si différent de son peuple, est préservé par la vanité. Le pouvoir lui appartient d'autorité: il y habite à demeure.
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