vendredi 16 septembre 2011

Vent debout

Ils sont debout. Vent debout. Car les mots prononcés ne sont jamais que des sons jetés dans un souffle. "Paroles, paroles" à la Dalida. "Words, words, always words", à la Shakespeare.
Ils sont debout. Questionnés par le maître sourcilleux, à sourcil broussailleux. A leur pupitre, faute de tableau, ils récitent la leçon de morale. Ou de politique, allez savoir.
Ils sont debout. Nous sommes assis. On les accuse de quoi au juste ? Ils sont debout. Baylet, Aubry, Hollande jouent les notables de province avec un naturel suspect. Valls revendique, montre ses crocs de jeune chiot, fait teigneux, se situe dans le registre du sportif motivé.
Montebourg s'écoute parler, s'exprime avec une condescendance de hobereau, familier du barreau. Royal sourit, du rouge sur les pommettes, s'égare dans le décousu de ses réparties.
Ils sont debout. Vent debout comme des gouvernants. Comme Sarkozy à Benghazi. "Vive la Libye libre !". On songe à de Gaulle au Québec, à de Gaulle dans ses conférences de presse. Manque à nos petits généraux le talent théâtral du grand Charles.

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