vendredi 9 septembre 2011

Prêcheur et percheron

Méfions-nous du charisme, de l'aura, du magnétisme du chef politique. Barack Obama, digne et docte, parle à merveille. C'est un lauréat idéal des concours d'éloquence. "Il éblouit mais n'éclaire pas". Le mot de Sacha Guitry lui va comme un gant.
Or la magie du verbe s'enlise dans les ornières du réel. S'il galvanise les foules, le prêcheur passe mal à l'acte.
Méfions-nous du terne, du banal, du "normal", du profil bas de Monsieur Toulemonde. François Hollande laboure le pays, sillon après sillon, comme sa terre de Corrèze. C'est un solide travailleur, un peu blagueur, pas fier pour deux sous, qui discute le coup sur les marchés.
Nul ne peut imaginer une psychologie de tueur dans une carapace de tortue. S'il prend mal la lumière, le percheron n'en suit que mieux sa route studieuse vers l'élection.

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