mardi 13 septembre 2011

Grotte Chauvet

Dans la pierre gît le merveilleux. Falaise d'Ardèche à mille crocs brandis. Les entrailles sont noires d'entailles. Parois peintes comme des corps. La torche anime l'animal mural.
Hennissement du dernier des quatre chevaux. Guernica, toile de faussaire.
Bigarrures de paumes rouges. Traces de peur. Herzog n'a plus vingt ans. La grotte conserve sa longue fraîcheur. Herzog a remisé ses skis, renoncé à sa première folie. Il rate la ferveur endiablée de la communion pariétale.
L'homme est trop distinct au voisinage des règnes indissociés. L'ours ou le loup, la panthère ou le rhinocéros n'ont d'autre identité qu'une frayeur floue. Ils dansent sous la dictée du feu.
Au commencement était le corps scarifié. Ballet de chair sculpté. Avec des voix, des cris, des psaumes qui rythment le temps des rouges visions nocturnes. L'odeur de grotte saisit l'esprit et brouille les pistes.

Aucun commentaire: