On dépossède le peuple de sa culture. Même les fracassantes primaires citoyennes viennent d'Amérique. De tout cela, les élites politiques s'en soucient comme d'une guigne.
André Gide écrivait joliment d'un ami: "Il parle du coeur comme d'autres parlent du nez". Or les petits princes qui nous gouvernent s'adressent au peuple dans les mêmes dispositions d'esprit.
Ils se comptent sur les doigts de la main les chefs politiques qui s'expriment correctement, qui haranguent la foule avec un soin littéraire minimal.
J'en distinguerai trois, taxés de populistes, qui causent au peuple dans les mots de leur langue: Le Pen père, Mélenchon et Montebourg. Ils arpentent les estrades en costume du dimanche, sans lui parler de travers, usant d'un verbe bien coiffé.
Au contraire des nantis, le peuple des plus mal lotis les plébiscitent pour leurs mots sentis, soucieux du dernier des biens des plus pauvres: la langue française.
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