jeudi 20 octobre 2011

Inva Mula

Pétillement de lumières. Eruption du son. Remuement du sang. Faust impose son faste. Inva Mula. Voix humaine de lointaine Albanie. La voix déchire le corps de l'entre-soi. Broie les bruits du pourquoi. Voix de gorge, de gouffre et d'abîme.
Faust est une fête foraine avec ses bals, son diable, son mal de chien. Allagna courtise Marguerite, pactise avec le plaisir, cède à la liesse, s'abandonne à Méphistophélès.
On se souvient du derrière des lavandières, nonchalamment incendiaires, des robes rouges de désir. On songe à Courbet, à "la Toilette de la Mariée". A Fragonard, aux heures de rare délicatesse, à Fellini pour le cirque, le cri des grimaces et la pluie de confettis, à Bizet pour les baisers et le feu des bûchers.

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