dimanche 30 octobre 2011

Emb-Allemand

La chancelière est très colère. Elle gronde les habitants de la vieille Gaule comme de petits écoliers. Le président est dans ses petits souliers. Il lui faut revoir sa copie pour se faire bien voir de la Germanie. Il colle à la chancelière, multiplie les assurances précautionneuses, ravive un naturel obséquieux. La patronne ordonne, l'homme de l'Elysée exécute.
Dans l'insconscient collectif européen, le non-Allemand est un Grec qui s'ignore. D'où cette nouvelle manie de mimer la Germanie, d'oublier que la querelle est mère de la démocratie et de se plier à la seule discipline de Mme Merkel.
Mais cette Allemagne idéalisée n'existe que dans la tête embrouillée d'une France complexée. Nos yeux hexagonaux magnifient à l'excès un modèle allemand essoufflé. Car l'Allemagne souffre de déficits chroniques et d'handicaps majeurs: une démographie calamiteuse, une dette publique elle-aussi considérable, une industrie datée au potentiel technologique limité, une main d'oeuvre de qualification médiocre.
Autrement dit, l'avenir Outre-Rhin ne s'identifie pas à un enviable destin. C'est pourquoi "l'emb-Allemand" sarkozien n'est en rien justifié. Il se fonde sur des présupposés imaginaires.

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