mardi 18 octobre 2011

Terminus dérisoire

Nos rois s'estompent dans nos mémoires. Au premier coup de froid, leur gloire se mue en terminus dérisoire.
De Gaulle échappe aux attentats. Mais meurt en joueur de cartes. Pompidou n'habite plus son corps, enfle à vue d'oeil comme une rumeur de chair. Meurt debout jusqu'au bout.
Mitterrand est dévoré de l'intérieur par l'ambitieux cancer. Meurt en bonimenteur. Giscard s'aime trop pour mourir. Faux roi, il n'est pas sacrifiable.
Chirac meurt à petits feux, dans l'oubli de ce qu'il fut. Sarkozy a la vie devant lui, emmêlée dans sa frénésie. Il court vers la mort, s'en soucie comme d'une guigne. Sait-il lui-même qu'il figure sur la liste ?

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