jeudi 4 décembre 2008

Manivelle

Mon automobile peine à conserver son emploi. Sa carlingue grisonnante la destine à la retraite. On me fait miroiter de l'or pour que que je me débarrasse d'un tas de tôles irréprochables. Misérable époque. Ma douce auto n'a pas besoin de se refaire la peau. Je refuse qu'on la dégraisse. L'Etat voyou pratique un chantage sans vergogne en brandissant une prime à la casse au motif de dépanner la crise. Une voiture s'apprivoise. Il convient de lui parler correctement. Il est même parfaitement indélicat de lui rappeler son âge. Le premier vandale qui s'ingénierait à vouloir la démolir s'expose à des retours de manivelle.

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