mardi 17 décembre 2013

Sauf à Bangui

L'enseignante du Louvre se rit des simagrées du général Bonaparte. Napoléon se regarde dans la glace de son hagiographe. Il franchit les Alpes, emmitouflé, à dos de mulet. David l'aide à se hisser, le peint en majesté sur un grand cheval cabré. Le barbouilleur d'Empire introduit la figure de César à son sacre de bazar.
Ingres crayonne l'homme en Christ pantocrator. Canova le sculpte en athlète olympien. Napoléon se soucie de sa personne. La tricherie fait partie de la stratégie. Elle pommade une réalité maussade.
Napoléon refait l'histoire sur la toile. Il se refait une beauté, contre vents et marées, en dépit des faits. Sarkozy gomme les bourrelets des photographies sur papier glacé. Hollande noircit ses cheveux vieillis. Sauf à Bangui où le gris s'est trahi.

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