jeudi 19 décembre 2013

Une femme au Panthéon

Au loto du Panthéon, Régis Debray le guerillero coche la case jazz, abat l'atout coeur de Joséphine Baker.
Je milite pour un mythe. Je voterai pour une femme de papier. Madame Bovary est de chair immortelle. La femme de Charles n'a rien de très gaullien. C'est une amoureuse, une malheureuse, "un sang de paysanne", une sultane de Flaubert sur une terre de notaire.
J'incarcérerai la femme adultère à l'abri des pierres. Au Panthéon. C'est une grande révolutionnaire que cette carnassière de l'amour, brûlée par la sorcellerie d'un désir tout d'un cri. Elle jette sa rêverie infinie à la face d'une infime bourgeoisie.
La fiancée du piètre Léon mérite le Panthéon. Madame Bovary est transgenre, un peu Emma, beaucoup Flaubert. Transgenre comme le roman qui n'appartient à personne et ne ressemble à rien. Madame Bovary étincelle d'une beauté hermaphrodite. Son gîte est là-haut, rue Soufflot.

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