mercredi 30 octobre 2013

L'âme d'une anagramme

L'Education Sentimentale annonce la vie parisienne de la grande saga proustienne. Gustave, premier de cordée, tend l'échelle à Marcel. J'aimerais décoder Flaubert, le nez en l'air, déchiffrer l'arrière-pensée des noms propres.
Arnoux est l'anagramme de Rouen, orthographié Rouan. S'ajoute l'inconnue des équations, l'anonyme des jeux de raison. Marie est un nom précis qui brouille les lettres du verbe aimer.
Autrement dit, Marie Arnoux décompose les signes de la ville natale de Gustave. Avec une faute de voyelle, a au lieu d'e. Facétie du forçat de Croisset.
Dans Frédéric, il y a écrire. Il y a même décrire. Il y a F comme Flaubert. Bref, Frédéric, c'est Gustave, baptisé par lui-même. L'amour se cache dans Moreau, s'y imprime au féminin. Amour(e): l'autre mot de Moreau.
Flaubert fait ses préparatifs. Il peaufine ses énigmes. Il loge son âme dans l'anagramme. Marie Arnoux et Frédéric Moreau trimbalent la vie de Gustave. A dos de jeux de mots. Les deux protagonistes sont matière à virtuosité d'artiste. J'en dévoile la teneur en douleur : Aimer, Rouen, Amour, Ecrire, Flaubert.

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