dimanche 27 octobre 2013

Un Tour à la Walkowiak

Hollande, au style très quatrième république, ressuscite la figure de Walkowiak. Le président normal a conquis la timbale élyséenne comme le cycliste oublié s'est octroyé le maillot jaune, au milieu des années cinquante. Lauréat du Tour, dès la première participation, Roger Walkowiak n'a jamais confirmé son coup d'éclat. Il a réintégré le peloton, puis l'anonymat de Montluçon. François Hollande, au terme d'un mandat, pourrait rejoindre la rue Cambon.
François Hollande prend mal la lumière. Il est banal à la manoeuvre. On ressent un vide, un manque d'incarnation, une panne de présence, un déficit d'autorité. Son défaut de popularité résulte d'un excès de normalité. Walkowiak avait bénéficié des gracieusetés de la destinée. Il s'intercalait entre Anquetil et Bobet. Après le bouquet d'arrivée, il s'endormit sur ses lauriers. Il fit fausse route, quitta le vélo, ne construisit rien de pérenne avec la petite reine.
Hollande a enfourché le vélo de De Gaulle. Il touche à peine les pédales. Il a joui du forfait de DSK et de la méforme de Sarkozy. L'un a préféré la noce au sacerdoce. L'autre a été hué durant toute la course. Coup de chance. Mais aujourd'hui l'impôt à tout prix est au bout du coup de pot.
Au début, Hollande récupère le bonus du Mali. Il cible une poignée de terroristes, sonne l'hallali, retrouve ses joues de trompettiste. Il succombe à l'ivresse du feu. Il engrange de la sympathie. Il confie son bonheur au pays: "C'est le plus beau jour de ma vie".
La population partage peu l'émotion. Elle goûte moyennement le forcing fiscal. Hollande taxe à tout bout de champ. Le gouvernement souffre d'une addiction au prélèvement. L'impôt est ressenti dans son étymologie. Le mot voisine avec imposteur, pour qui le collecte. Hollande appauvrit les gens du pays. Hollande, percepteur de la République, nous joue un Tour mineur, à la Walkowiak.
Comme l'obscur pédaleur, il risque de finir patron de bar à La Chapelaude, capitaine de menthe à l'eau à la buvette de la Cour des Comptes.

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