jeudi 29 mai 2014

Bovary et la Nubie

J'empoigne le bouquin bleu de Pierre-Marc de Biasi. Il sent l'écurie. Je me retrouve en terre amie. "Gustave Flaubert - Une manière spéciale de vivre". J'avais claqué la porte de Croisset de manière précipitée. Biasi m'a rattrapé par le collet. Il me désigne "Voyage en Orient". J'obéis à Biasi.
Flaubert a le diable au corps. Il fiche le camp avec Maxime. Rouen, l'Orient. Les petites fiancées du Caire instruisent son corps.
Dans les sables de Nubie, il est démangé d'une songerie, taraudé par la Bovary. Flaubert trentenaire galope dans le désert. Il cède à sa nature, se penche sur l'encolure, se jette dans les ratures, prête serment  au roman, à l'enfermement de Rouen.
Il conte à Bouilhet l'embouteillage de sujets: "J'en ai trois: Une Nuit de Don Juan, l'histoire d'Anubis, mon romand flamand". (Lettre du 14 novembre 1850).
La Bovary grille la priorité aux almées d'Egypte, à cette grande fille d'Azizeh, à la petite Hadély. Il répudie Don Juan, s'accorde cinq ans d'adultère normand.

Aucun commentaire: