mercredi 28 mai 2014

J'aime mon pays

"J'aime mon pays". C'est un cri de rancoeur, de dégoulinante affection. Les vaincus d'élections confessent à tire-larigot leur amour du drapeau. Les désavoués du peuple multiplient les signes d'attachement passionnel à la nation. L'incantation patriotique masque l'échec économique.
Hollande, Ayrault, Valls ne cessent de déclarer leur flamme à Marianne. Les bons sentiments font les braves gens. Faute de résultats probants. A court d'arguments, le chef politique se réfugie dans une géographie dévote de la patrie. "J'aime mon pays". Encore heureux.
Copé, débarqué comme un roitelet du Zimbabwe, coincé dans les cordes du ring, n'échappe pas à la petite musique chauvine. "J'aime mon pays". J'abhorre cette phrase superfétatoire de détestable confort. Elle jette la suspicion sur ceux qui la prononcent comme une assurance de pardon. Elle ajoute au discrédit des insincères repentis. On dévisage l'habileté. Elle révèle une terrifiante médiocrité.


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