vendredi 21 juin 2013

Place aux herbes

Zigzags du Vaucluse au Var en passant par le Gard. La nature appartient à la peinture. La lumière a donné carte blanche à Bonnard. Au bord des routes, l'artiste colore les genets et les coquelicots. Il s'exprime en nuées.
A proximité de Quinson, Cotignac étonne. Au-delà de l'assonance d'un nom. Ses maisons robustes s'emberlificotent en de délicats arrondis.
Au jardin du Canto Cigalo, le soleil dégouline sur l'eau tiède du bassin. Péremptoire est le parler nasillard d'un gaillard de Denver. Les manières du protestantisme manquent des saveurs du dilettantisme.
Je me suis sauvé par une ruelle buissonnière, loin de la cité domestiquée. J'en garde le goût de ses tagliatelles au pistou.
Je me décoiffe devant la beauté d'Uzès. Je chemine, place aux herbes, à n'importe quelle heure. Les gens du coin se plaisent aux recoins.
La pâtisserie Deschamps fournit les pâtes de fruit dont est friande bonne maman. Au matin, les camions peuplent la place, se serrent parmi les platanes à tignasses. La marchandise achalande les cafetiers d'Uzès.
On a séjourné au Patio de Violette. A un jet de pierres du sanctuaire. Pas la bonne adresse. Se méfier de la joliesse des noms.

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