jeudi 20 juin 2013

Le clafoutis du logis

Je sommeille à moitié sous la tonnelle, en exacte amitié à regarder le ciel. C'est un lieu de paresse sur l'île de Barthelasse. Je bois un campari, loin des pluies, loin de Paris. Une lumière sans loi jaunit la pierre découpée.
La gamme des rouges jette au hameau son éclat d'été, sa fragilité de coquelicot. Le jour décline. La beauté voisine avec la sainteté. La fleur pousse à demeure, réfractaire aux menteurs, ici, là ou ailleurs.
J'aime la paille et la rocaille, à l'ombre des chamailles. Je ressens les bruits des bêtes comme un tourment dans ma tête.
Je passe devant les précipices. Je suis un Verdon à cours indécis. A Quinson, au logis, le bonheur a souri dans une tranche de clafoutis. Au soleil de dix heures, derrière la bâtisse du relais Notre-Dame, j'apprends le contentement d'homme. J'en accepte la nouvelle donne, m'abandonne à la volonté d'une bonne fée. Pas de méprise. Je double la mise en cerises.

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