mercredi 5 juin 2013

Le tennis

La cérémonie du tennis exige une couleur de sang séché. Les officiants se dédoublent dans un miroir déformant. Dans la diagonale de terre battue, s'organise une bataille de rue. S'y dessine un calice haut dans l'espace. S'y dévoile l'arme brandie. Elle impose sa pause d'un mouvement de paume.
Dans la diagonale de terre battue se courbe une nuque. Elle confesse un consentement au sacrifice.
Se libère la sphère, la balle meurtrière qui jette sa colère. Les danseurs se font peur. Federer a perdu sa fureur. Le roi est une proie. Le tennis est tapissé de milliers de corps lapidés. L'ocre restitue la douleur d'ogre.

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