lundi 3 juin 2013

L'aurore

Dès midi, j'ai la nostalgie du matin. L'aurore décide de mon sort. J'aime l'aube intacte. A la naissance du jour, je me gorge de pleins pouvoirs, j'absorbe élixirs et nectars, je tends mon torse aux grands espaces.
Je m'accoutume à l'aurore. Mon corps s'intoxique de sa félicité. Je me lève d'un bond en manque d'horizon. Je boxe à voix basse. Je suis invincible.
Avec les heures qui se comptent commence la grimace du labeur. Tous les soirs, je songe à revoir une jeunesse, à jouir encore d'une matinée d'empire. Or tous les soirs, il se fait tard.

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