dimanche 17 novembre 2013

A la condition d'une rançon

Les grands clubs d'Europe jouent des coudes, rivalisent de convoitise, cassent leur tirelire pour s'octroyer les bonnes grâces de Ribery le balafré, de Benzema l'endormi, de Nasri le malappris.
Ces virtuoses du ballon rond galvanisent les stades de Bavière ou de Castille, de Manchester ou du Piémont.
Avec un paletot bleu sur le dos, ils traînent sur les pelouses un majuscule ennui. Ces athlètes d'exception se fichent de la nation comme d'une guigne. L'honneur tricolore, ils s'en tamponnent le coquillard.
Les footballeurs d'élite sont des apatrides, des mercenaires cosmopolites. Ils sont citoyens du monde, squatters de paradis fiscaux, déracinés d'un terroir sans dollars.
Leur morale professionnelle leur interdit tout sentiment national. A trop vouloir abolir les frontières, on cesse d'être fier d'une terre. En quoi, ils diffèrent peu des patrons mondialistes dont le pays d'origine se provincialise. Comme ces fortunés de la société, ils sont moyennement policés, de moins en moins éduqués.
Les petits gars en culotte courte se sentent à l'étroit dans leur maillot mal tricoté. Evra et ses copains de tombola n'aiment guère le bénévolat. Ils ne libèrent leur jeu qu'à la condition d'une rançon.

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