jeudi 21 novembre 2013

Une espèce d'éternuement

Flaubert se définit comme "l'homme des songeries". Il ressasse, frotte sa cervelle aux murs de sa cellule.  "Nous ne devons entrer dans la vie réelle que jusqu'au nombril. Laissons le mouvement dans la région des jambes". Il ne bougera pas d'un iota. Sauf par panique, idée fixe, brusquerie poétique.
A Croisset, il trifouille l'encrier et barbouille du papier. Il blasphème à tue-tête dans un gueuloir d'esthète. Le curé du patelin est un ignorantin, son Dieu bon enfant "une espèce d'éternuement". Sa joie vient du bourgeois. A regarder Achille, il sait qu'il met dans le mille.
On lit la phrase de sa boutique à doses homéopathiques. Posologie oblige. "J'écris fort lentement parce qu'un livre est pour moi une manière de vivre". A Maurice Schlesinger, il confie la mauvaise influence, la douteuse fréquentation d'Elisa. Il s'excuse auprès du mari d'une besogneuse fantaisie.

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