samedi 3 janvier 2015

Piketty et patata

Les médaillés ont disposé leurs souliers. Il est inutile d'offenser l'Etat, père Noël. Il distribue des rosettes à la Saint Sylvestre. Il jette ses breloques comme Marie-Antoinette ses brioches. Il y a des indigents pour ramasser des rubans.
"Les honneurs déshonorent; le titre dégrade; la fonction abrutit" (lettre à Guy de Maupassant du 15 janvier 1879, Bibliothèque de La Pléiade, Correspondance Tome V, page 501). Il suffit à Piketty d'être ahuri par l'économie.
Il écoute Flaubert à demi, décline le verre de la confrérie. Tintouin, ramdam du diable, barouf d'enfer, et Piketty et patata.
D'un livre posthume, j'extrais une vérité sans amertume, contractée en moins de dix mots: "On ne possède que ce à quoi on renonce" (Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce, page 41, Librairie Plon, 1947). Plus que récipiendaire, Piketty préfère être milliardaire.

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