mardi 20 janvier 2015

Une mine de chanoine

A Tulle, il congratule. A Paris, il compatit. Il est d'autant plus affectueux qu'il y a de tueurs ignominieux. La chancelière est son équipière pour la marche des dignitaires. Elle frotte une joue contre son cou.
Il serre de près les éplorés. Il console les hommes seuls. Il aligne des mots sur des morts, les enveloppe d'un drapeau. Il borde le drap du soldat dans son dernier sommeil. Il ramène sa fraise du bout des lèvres.
Il surfe sur le malheur, rebondit sur l'horreur. Il dépose des bises dans la rue comme des gerbes au soldat inconnu. La bourrade dans le dos est gérée au couteau. L'accolade présidentielle guérit les malades de leurs écrouelles.
Il pratique l'attouchement comme mode de gouvernement. La tuerie du journal est un remède de cheval. Il se requinque avant le gong. Il sait se soigner. Il retrouve une croissance, une mine de chanoine. Lui.

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