vendredi 6 janvier 2012

L'âge du pire

Nous n'avons pas un fifrelin. L'Etat mendie. On ne se prête un coup de main qu'avec une garantie de rendu. Les marchés nous ont à l'usure.
La flèche du progrès s'est plantée dans un ciel couvert de dèche. Le temps des hommes s'enlise dans une tourbe d'automne. Virage sur l'aile du boomerang. L'histoire danse la carmagnole. L'économie tourne en rond comme les saisons. Le temps des hommes est un feuilleté d'espaces froissés. Les siècles se mêlent: l'Antiquité coudoie la Modernité. L'âge des cathédrales percute l'ère pétrolière. Le moment des peuples voisine avec les généalogies royales.
La bouffonnerie des lendemains meilleurs ne galvanise plus le moral des troupes. Le progrès n'est qu'un segment heureux, aussitôt haché de repentirs. Le trait chrétien du devenir, rebrousse chemin, vient flécher l'oeil d'origine. On revient aux maux fondamentaux. On revient à l'âge du pire. Avec une croissance notée zéro. Avec un Etat cruel, pas providentiel pour un sou. On assiste à un tsunami sur les avantages mal acquis par temps d'accalmie.

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