lundi 2 février 2015

Un drap au-dessus

La rogne, la hargne, la trogne. Il vocifère à se décrocher la mâchoire. Il s'époumone, tonne contre lui-même. On ne dompte pas un mastodonte. Une volonté de fer se moque d'un talent velléitaire. Karabatic aux dents bleues sourit comme un dauphin aquatique, joue avec le feu dans les yeux. Karabatic mastique un bout de chair qatari.
L'essaim des géants se décompose en mouvement. L'oiseau gardien est un pantin désossé, une marionnette à longs bras qui lance des vivats. Une bande de hand est un gang de dingues. Même pas peur s'imprime en for intérieur d'Omeyer.
Le Vigan jette en boule ses vêtements sur le sable. Il nage vers le large. Il peint dans la vague l'autoportrait d'un noyé. Jean, c'est Gabin. Quai des brumes ranime un genre de beauté, un style d'infini, Le Havre où Céline voulait finir assis, ni ivre ni poli.
L'ivrogne de comptoir s'appelle Quart-Vittel. Il détaille les contours d'une merveille. "Mon rêve, c'est de dormir dans de vrais draps blancs. Tu sais, un drap au-dessus et un drap en dessous".

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