mardi 21 mai 2013

Il Gattopardo

Je me fiche des histoires, de leur sens obligatoire. M'en tamponne le coquillard. J'abandonne un récit qui chemine vers sa sortie. La série des causes me fait penser à autre chose.
J'aime l'épiphanie. Etre ébloui. Je regarde l'image au hasard. A sa naissance, sans autre connaissance. Je saisis les icônes, une à une. Au mépris du récit.
Je fixe mon vertige sur la photographie du film. Je suis aux premières loges. Je suis assis. Je me recueille devant la splendeur de Sicile, le métier théâtral de Visconti. Le décor se résume à des corps. A l'aurore. A la mort. Tautologie d'une seigneurie décatie. J'en apprécie les coloris précis, l'éthologie ou la chorégraphie, la composition d'exacte fantaisie.
C'est un cinéma désuet, qu'on range au musée, par manque de métier des prochains ouvriers. J'ai visité Le Guépard, encore une fois, pour me convaincre d'un inexorable départ.





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