dimanche 27 janvier 2013

Anquetil et Gary

J'observe le crayonné d'une pluie sur un trottoir dominical. J'imagine Mozart pour éveiller l'espoir, pour remuer un sourire pâle. Les migraines sont des moitiés de haine.
Je tire les draps sur des souvenirs immédiats. Anquetil, années de Gaulle, fait du vélo à la Coppi, années Coty. Les champions se prennent la douleur dans les rayons. L'eau minérale est d'effet indésiré pour qui conquiert les cols des Pyrénées. C'est l'heure du seigneur. La montagne saigne des victoires de Cézanne.
Gary travaille en Romain. Il s'enrôle comme voltigeur d'un général. Il pleure à Colombey dans son costume d'aviateur. Pour l'amour d'une gueuse, il endosse une vareuse affectueuse. Il cache sa désillusion derrière un masque d'histrion. Le vieux Russe rafle un deuxième Goncourt sous un nom de bon secours. 
Anquetil est cassé sur sa machine chromée. Il est peigné au Petrol Hahn. Ahane comme un tennisman. Il gagne Paris/Nice et Bordeaux/Paris, sans pause champagne. Du soir provençal à la nuit aquitaine, il prolonge un fatal coup de pédales.
Gary se tue, faute de mieux avec l'écriture. Anquetil s'est tué à braver une popularité. Il pleut des hallebardes sur la margelle des arts.

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