mercredi 9 janvier 2013

Sorte de Brassens

J'aime bien Régis Debray. Il y a de la chair dans sa phrase. J'apprécie sa posture de vieille baderne désillusionnée, sa moustache de guerillero décati. Sorte de Brassens, sans l'anarchie, fidèle à d'autres nostalgies.
Après Proust et Chateaubriand, je tombe de haut. Gadin. Soleil dans les grandes largeurs. Je quitte les crêtes pour l'historiette. Debray range son atelier, a retrouvé des papiers, rassemble croquis et textes de causeries.
M'émeut l'écrivain du souvenir gaullien et de la mémoire gracquienne. Il traite Nourissier avec justice. Réhabilite Gary. Et puis l'oubli. Car c'est écrit ainsi. Avec un soin manoeuvrier qui sied à la publicité.

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