Photographie de lui. Je la regarde. Je la garde dans les yeux. Je la déchiffre mieux. M'impressionne le papier ocre. Mon père est un enfant. Comprenne qui pourra. J'imagine mal. Un enfant sauvage. Il interroge l'entourage. Hardiesse du front. Il mendie un signe du visage, de la main, de la nuit. Il est embringué.
Je suis agenouillé sur le tapis du salon. J'aligne des cartes sur la table en bois. C'est mon tableau de chasse. J'oriente mes yeux vers lui. Il est calé dans un fauteuil de velours jaune. C'est sa place. Autrement dit, beaucoup d'espace dans ma vie. Je quémande une confiance, un sourire, une invitation à bien mourir.
mardi 22 janvier 2013
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