vendredi 11 janvier 2013

Un rêve déçu

"On appelle aujourd'hui révolutionnaire un protestataire qui se regarde protester". Le mot est du dernier Malraux. Il se moquait des émeutiers du mois de mai.
Dans les campagnes au loin, on tousse à cause du "machin pour tous". Les provinciaux montent à la capitale comme les damoiseaux enfourchent leur cheval. On a réservé son billet pour la randonnée des pavés. On pratique le tourisme obligatoire des revendications déambulatoires.
La famille mobilise. Les cortèges euphorisent. Les révolutionnaires dégainent leurs cimeterres. Ils ont la passion de l'institution. Ils ont fait le voyage. Pas pour rien. Par le train. Pour le bien et les bambins. On chahute dans les rues pour sauver une vieillerie d'autrefois: le mariage chenu. Sans doute un rêve déçu.

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