vendredi 4 janvier 2013

Les minables

Dans la famille des nationalités, Depardieu demande la Russie, la sainte mère Russie. Afflelou aime Hollande et le chabichou du Poitou au point de vouloir rouler à gauche. Il pioche la carte du Royaume Uni. Il voit les côtes à la jumelle. Jarre est sur le départ. Destination Piccadilly Circus. Le lunettier et le luthier veulent améliorer leur anglais.
Arnault se paie le luxe du Benelux. Il impose sa griffe sur les portions de frites. Bardot se tâte. Quitterait Saint-Tropez pour Saint-Petersbourg. Moi je penche pour la Méditerranée, je choisis l'Italie. J'adore le prosecco.
Le monde est un village. Avec ses ruelles pleines de charme. La nation n'est plus qu'une citoyenneté d'adoption. On décide d'une patrie comme de ses amis. La nationalité n'est qu'une question d'affinités. L'exil volontaire traduit l'amour d'une terre. Il gomme le hasard d'être né quelque part. Vivement la mobilité tant exaltée ! Vivement l'escapade à forfait illimité ! C'est la liberté à l'échelle de l'humanité.
Les minables se rebiffent. Exigent le respect. Se sauvent à l'étranger. Cherchent l'hospitalité des contrées policées.

Aucun commentaire: