mercredi 31 octobre 2018

Le costard du Général

Macron ne tourne pas rond. Il veille trop tard avec ses parapheurs. Manu se sent un peu « chuchu ». Il fait sa chochotte. Non, le crack est patraque. Il manque de niaque. Il perd des points de popularité et des cheveux sur les côtés. Il maigrit dans les sondages, réfléchit à son pouvoir de rachat. Il flotte dans son complet-veston, le costard du Général. Et il n’y a même pas de toubib dans la start-up. Si, Buzyn. Le paltoquet du Touquet a besoin d’être ausculté. A elle de le revigorer avec du glyphosate de cheval, de lui prescrire de vrais médicaments pour relancer la machine à boniments.
Le beau jeune surhomme s’est inscrit au Marathon de la Grande Guerre, au Challenge de l’Itinérance Mémorielle, au Grand Cross de la Boucherie Féroce. C’est crâne et c’est bobo. Il gambade dans dix départements avec de vrais gens, dans les tranchées avec de vrais poilus, dans les corons avec de vrais ouvriers, dans les déserts ruraux avec de vrais paysans, dans les périphéries d’hystérie populiste avec de vrais fascistes. Il s’aligne dans une compétition d’Hercule (il est mieux que Jupiter) qui va épater la nation. A vrai dire, c’est un gigantesque Décathlon du Temps Long. Il nécessite tous les éléments de langage corporel de Kevin Mayer, notre meilleur champion de la mondialisation.
Sur les podiums de la commémoration, il importe que le Mayer d’entre nous tienne la dragée haute à Poutine, qu’il torde le bras de Trump. Il s’entraîne d’arrache-pied, le stagiaire de l’Elysée. La boxe est son Botox. Il se bat avec son agent de sécurité, le Benalla bis de service. Peut-être trop d’ailleurs, car il accuse le coup.

vendredi 19 octobre 2018

Michaux

Henri Michaux est mort aujourd’hui, hier pour les retardataires, un 19 octobre, il y a trente-quatre ans. Vingt ans auparavant, l’étudiant Jean-Marie Gustave Le Clézio lui consacrait un petit travail de fin d’études sur le thème de la solitude.
A partir de 18h30, mardi 23 octobre, à la librairie L’autre Livre (13 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris), je lirai, parmi d’autres passages, deux pages écrites à sa gloire qui figurent dans L’amitié de mes genoux  (5 Sens Editions). En voici un extrait :
« A quarante ans, vingt ans aller-retour, il écrivit de mémoire le récit du voyage, son carnet ethnique. Visages de jeune fille, un texte lentement halluciné, une prose royale d’ivrogne, qui sèche au soleil. Michaux fait un petit travail miniature, sans y toucher, de son doigté de fée. C’est une sorte de cri crayonné, le croquis dernier cri de deux ou trois jeunes filles de la terre. Michaux est invincible quand il écrit la fin, et le début d’une femme. »

mardi 2 octobre 2018

Causerie du mardi

Mardi 23 octobre. « Sauver la date ». Sauver la date sur vos tablettes de cire. A partir de 18h30, je lirai des passages de « L’amitié de mes genoux » (5 Sens Editions), à la librairie L’autre Livre, 13 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris.
Un verre de l’amitié va de soi. On choquera nos gobelets de vin mauve à la santé de la reine mère la langue française. Cela me fera très plaisir de vous voir.