lundi 31 mars 2014

Le peuple pinard

La droite a envahi le pays, annexé les communes à clochers comme la sainte Russie la Crimée. La gauche s'est retranchée à Paris, barricadé à Lyon, réfugiée à Lille, camouflée à Nantes, dissimulée à Strasbourg.
Dans les partis, on truque les urnes. On tronque le scrutin. Aubry et Copé s'autoproclamèrent rois avant même le décompte des voix. La fausse démocratie est une sagesse d'énarchie.
On ne se méfie jamais assez du peuple mal votant. Trente-six mille édiles sont au trente sixième dessous. Le nombre de communes donne le vertige. Il égale presque la circonférence en kilomètres de la petite planète.
A l'inverse de Picasso, le peuple du dimanche "met du bleu quand il n'a plus de rouge". Au mercato des localités, la droite a bourré son panier, fait le plein de municipalités. Le terroir d'Eluard est bleu comme une orange.
La désaffection pour le rouge vient de la pauvreté de la bouteille. La vinasse socialiste n'était pas buvable en l'état. La gauche pieuse a versé de la piquette dans ses burettes.
Sur le perron de Matignon, une officiante le confiait récemment à la sourde oreille d'Ayrault: "La cantine du président est dégueulasse". La gauche caviar fait la fine bouche. Elle a compris le message d'un peuple pinard.
 


Entre nous et les lignes

Je le lis. Mais c'est lui qui parle. J'entends la musique entêtante d'un revenant. Je n'ai pas peur d'une voix intérieure. Flaubert murmure à mon oreille. Nous partageons un même pupitre.
La société interdit de bavarder. L'école réprime la parole. Gustave grondé se tait, les bras croisés. Il cause au papier, égrène ses mots currente calamo.
Je coudoie l'écrivain comme s'il était mon voisin. Ses graffiti n'ont pas vieilli. Flaubert est très vert: il a l'âge de ses bavardages.
De son corps de gaillard subsiste l'écho nasillard de son art. La mort n'a pas coupé le sifflet de Cruchard. Entre nous et les lignes communiquent les petits signes.
L'homme de style ne veut ni marmaille ni disciple. Il fignole un bouquin. Il laisse en rade un peuple d'orphelins.

vendredi 28 mars 2014

Gros Index

Il fait beau. A la terrasse d'un café, un drôle d'oiseau cherche ses mots. L'aîné s'échine à domestiquer sa machine. On dirait qu'il écrabouille une fourmi, une coccinelle, une bête à Bon Dieu. Il est lent à pointer l'index meurtrier.
Le vieux tromblon traîne son doigt sur un petit violon. Il balance sa trogne à la Michel Serres à mesure qu'il cogne sur des bestioles de misère. Il se distrait avec l'alphabet d'un clavier. Le scribouilleur d'écran manie Twitter en grand père percutant.
Gros Index songe à Petite Poucette. Il a fait son temps de chef hurlant. Gros Index tremblote plus qu'il ne pianote. Il pratique Internet à l'aveuglette, en presse la gâchette d'un doigt d'ancêtre.

jeudi 27 mars 2014

L'avenir dure longtemps

"A long terme, nous serons tous morts" (A Tract on Monetary Reform, 1923). Keynes économise ses mots. Il manie le trait d'esprit à la Woody Allen. Keynes est le chef comptable d'un temps bref. Il impose sa marotte du court terme.
"A long terme, nous serons tous morts". A court terme, nous le sommes déjà à moitié. La tyrannie du quarter ravage la société. La rentabilité trimestrielle hystérise l'entreprise industrielle. La satisfaction accélérée des pulsions rapetisse l'horizon de civilisation.
A brève échéance, nous agonisons dans l'errance. L'obsession de la proximité témoigne d'une dernière volonté. Elle révèle une terreur de la mort. Dans la peur, on pare au plus pressé, on saisit la monnaie par poignées. On fétichise l'argent qui maximise le temps. Au bourreau, on quémande un rabiot.
De Gaulle se fiche de l'individu, de ses plaisirs, de ses frayeurs. Il raisonne nation. Il pense à l'espèce. Il ratiboise les vanités de base. Il  cible son souci aux antipodes du dandy britannique. "L'avenir dure longtemps"(Mémoires de Guerre/Le Salut, Bibliothèque de la Pléiade, page 659). Althusser, philosophe foldingue, lui chipera ses mots de mémoire longue.
Le court terme n'est jamais qu'un petit temps. L'Europe gesticule, s'agite dans le vide, s'ébroue dans l'inculture. Quand la Russie se cabre, l'Europe sort son sabre de bois. Elle boxe, catégorie poids coq, avec une frénésie de dame patronnesse. On songe à Flaubert. "Reste la morale. C'est faire descendre Dieu au niveau de l'utile" (Bouvard et Pécuchet, Collection Folio, page 308). La morale ne fait pas l'Histoire. L'argent fou met le temps à feu et à sang.
De Gaulle regarde la Chine depuis la moitié d'un siècle. Il ne croit pas à grand chose, peut-être à la réalité. "Le néant qui est devant nous n'a rien de plus affreux que le néant qui se trouve derrière". On dirait de la prose de grand Charles. C'est du Flaubert, toujours réfractaire.




mercredi 26 mars 2014

Poing d'exclamation

Les chocards à bec jaune voltigent, improvisent des figures éphémères, signifient sous un ciel d'ironie. Le ballet métamorphique multiplie sa prouesse de cirque. L'oiseau de deuil se chauffe au soleil. Il exécute un rite acrobate. La nuée noire gicle en beauté provisoire.
La falaise d'Avoriaz dissipe un malaise. Vue de haut, elle montre ses crocs. On ne sait si la gueuse est affectueuse ou venimeuse. Un soleil précoce glisse sur la glace, tombe sur un os. Se fourre dans la gueule d'un dieu sourd. Dents Blanches où se plantent mes songes.
Au fournil de Cannelle, je suis posté en sentinelle sur la terrasse du temps qui passe. La boulangerie donne à pic sur la splendeur d'un cri, aux meilleures heures de féerie. Je distribue les rires, met les points sur les i. Mon coude sur la table est poing d'exclamation.

vendredi 14 mars 2014

Monsieur Proust

J'ai rêvé d'un livre. D'un livre de Papa qui ne soit pas Oumpah Pah. D'un livre de libraire qui soit le commentaire d'un choc littéraire. Il est introuvable en sa demeure.
Je monte au grenier par l'escalator de Fnac. Monsieur Proust. Il sommeille intouché sur un présentoir délaissé. C'est le témoignage de Céleste, sa dévote gouvernante. De la masse de volumes consacrée au grand homme, nul ne peut prétendre à meilleur titre.
Chardonne, qui s'illusionne sur Proust, ne ment pas sur ce qu'il affectionne : "Ce que nous aurons appris dans notre vie, c'est la valeur du présent, l'instant présent, avec sa lumière et son secret" (Lettre du 23 octobre 1957).
Morand réplique du tac au tac : "Je n'ai rien à vous apprendre sur le sujet des raffinements simples". Morand est ébloui par Mandiargues. "Je lis Le Soleil des Loups... Force incantatoire extrême, style très brillant, un peu trop rare parfois" (Lettre du 1er novembre 1957). Morand se plaît dans les palaces portugais.

jeudi 13 mars 2014

Cousu de fil blanc

La porte-parole du gouvernement en perd son latin de communicante. Elle cède l'estrade à l'impétueuse Garde des Sceaux.
La ministre brandit ses feuillets comme des trophées. Elle placarde dans le vide le faux témoignage de sa bonne foi. Ces boucliers de papier ne protègent pas de la vérité. Ils révèlent le pot aux roses. Les grandes oreilles du pouvoir sont démasquées par les verres grossissants de l'auditoire.
Le roman cousu de fil de blanc est un genre de gouvernement. La menterie de ministre est un exercice de routine. Elle s'accompagne d'un satisfecit pontifiant. Elle se flatte de lauriers éthiques. Elle se drape d'une odieuse morale. Sous Mitterrand et ses courtisans, le sociologue Jean Baudrillard se plaisait à railler "la gauche divine". Revival émouvant.
Le peuple a bon dos. La République est bonne fille. La dignité politique a sérieusement du plomb dans l'aile.

mercredi 12 mars 2014

Un sanctuaire judiciaire

Une circulaire de début d'année exhorte les parquets à communiquer à la Garde des Sceaux les informations des dossiers sensibles. Madame Taubira, titulaire de la noble fonction, confirme la remontée régulière d'informations "sans informations".
Les rapports remis à la chancellerie sont dénués de contenus. La ministre incurieuse se satisfait de notes creuses. Une sorte de communication à vide définirait le mode de fonctionnement stérile d'une administration mécanique.
L'exemplaire exécutif ferme les yeux sur la sulfureuse instruction visant le précédent président. L'homme de la rue lui sait gré de sa vertu. Pareille dignité honore la cité.
Derrière l'imbroglio des mots, la question de la séparation des pouvoirs divise les opinions, prête à confusion. C'est pourquoi l'indépendance de la Justice nécessite d'en finir avec son ministère tutélaire. La suppression de la Place Vendôme tordrait le cou à toute suspicion d'interventions.
Je préconise la création d'une institution libre, d'un sanctuaire judiciaire, sans subordination d'aucune sorte au gouvernement de la nation. La désignation de ses plus hauts magistrats reposerait sur le suffrage universel.




Sourd aux échos

Flaubert correspond avec Edma Roger des Genettes, discrète actrice, lui dévoile sa plus visible cicatrice: "On ne sait pas tout le mal que donne une phrase bien faite. Mais quelle joie quand tout y est ! C'est à dire la couleur, le relief et l'harmonie" (Lettre de décembre 1873, Bibliothèque de La Pléiade, tome IV de La Correspondance, page 759).
Flaubert construit ses châteaux de mots, sourd aux échos, Julio son chien faisant le beau. Maupassant montre le bout du museau. Il est seul avec ses deuils. Flaubert splendide salue Zola, son "vieux solide".
George Sand fait bande à part, lui déconseille Bouvard. C'est une femme non pas fatale mais totale. La juste dame dépèce sa pièce. Le Candidat est un ratage absolu. 
Flaubert s'emmure dans sa nature. Il est vaillant pour l'improbable roman. Il fonce en taureau dans la folie des deux sots.

mardi 11 mars 2014

Le poète d'à côté

J'ai couru dans la rue. J'ai foulé la cendrée des Tuileries parmi les visages d'Asie. J'ai longé des allées d'arbres conceptuels. Le soleil de midi chauffait les dos endormis. J'ai haleté sous un ciel d'été.
J'ai feuilleté Jaccottet. Je musarde. Je gambade dans le bouquin de La Pléiade. J'ai regardé sa photographie d'homme chiffonné. J'ai refermé le petit bottin de la rue Sébastien-Bottin.
Morandi, Nerval, Ravenne. Me suffisent les bribes. J'ai effectué un repérage des pages. J'ai le feu vert de mes désirs. J'ai rangé Jaccottet. Il est dans ma tête le poète d'à côté.

lundi 10 mars 2014

Le peuple et la foule

Le peuple est haché menu dans l'isoloir du suffrage universel. C'est une abstraction démembrée, un concept désagrégé dont les miettes s'avancent à l'unité devant l'urne sacrée. Le peuple est fédéré dans l'imaginaire. La démocratie a besoin de fantasmagorie.
La cérémonie du vote s'adresse à l'expression solitaire. La démocratie est une arithmétique des solitudes.
La foule est la face visible du peuple. D'un peuple échantillonné au petit bonheur. C'est une communauté de rue, une assemblée mimétique qui n'obéit pas à la psychologie d'individu.
Le peuple du dimanche qui s'égrène dans l'isoloir dispose d'un for intérieur, d'un libre arbitre, d'un secret. C'est un peuple de raison muette. Sans autre transparence que des colonnes de préférences.
La foule de centre-ville est un groupe d'émotion, un attroupement de sentiment. Elle bruit de mille sensations. C'est un peuple de raison nulle. Sans autre opacité que ses émois de masse.
La démocratie privilégie le peuple d'isoloir au détriment des foules de chair et de colère. Car elle craint les brusqueries du réel comme les dérèglements d'un ciel.
Le peuple d'isoloir prononce un oracle, à intervalles réguliers. Il exprime une vérité saisonnière, le choix provisoire d'un corps d'électeurs. Hors le temps de la consultation, dans cette zone de non-droit d'isoloir où s'étiole une légitimité, la vérité du peuple vient de son opinion.
La science enquête. Elle charcute les convictions intimes. Les sondages balisent le paysage. Ils comblent le manque de réel, sature de chiffres le vide démocratique.
La foule supplée l'attente. Elle s'impatiente des délais d'échéance. Les bonnets rouges ruent dans les brancards. Les émeutiers de Kiev votent à main levée. La mauvaise foule asticote le bon peuple.


vendredi 7 mars 2014

Félicité

Félicité est une bonne fée. C'est une sainte flaubertienne à cause d'Un coeur simple. Gustave peaufine trois contes avant la tombe.
Félicité dit la joie qui se tait. La domestique encaustique une vie rustique d'un voile mystique. Au décès de Staline, tout juste j'étais né, bien avant Poutine.
J'étais fripé. Je suis frappé par la sonorité d'une épopée, l'odeur et la couleur. Je frôle Gustave. Oui, Gustave, le fils du peintre. Les dates concordent. J'ai gardé Flaubert pour le dessert. Je finirai le trajet par Félicité.

jeudi 6 mars 2014

Un coloriage de Garache

Le rouge de Garache donne à luire son bonheur de chair. Quand tout bouge aux heures beiges, le peintre voit rouge.
Le soleil flèche la toile en son oeil. J'observe la tribulation du rayon sur le quadrangle vermillon.
Le bleu du ciel est muet comme un missel. Les cuisses sont ficelées. Le modèle est serré, comme empaqueté dans des bras d'emballage. La face résiste au corps oblique. Elle freine sa joie de chair pleine. C'est la retenue du Nu.
Dieu de dos ne révèle qu'un front bleu. La flamme de Garache est une femme que je sache. Derrière les volets, se cache une grande brûlée. Derrière un nuage, se cache un coloriage de Garache.

mercredi 5 mars 2014

Bavard et Ricochet

La mécanique comique de Bouvard et Pécuchet fait mouche à chaque ligne. La bêtise ignore la folie. Elle ne déraille jamais. Rien ne la déroute. Elle progresse sans la moindre paresse.
Il se nomme Bouvard parce qu'il est veuf. On prononce Pécuchet parce qu'il n'a pas couché. Bouvard et Pécuchet, boeuf et pécore, veaux du troupeau. Du latin pecus, d'où vient le pécuniaire écu.
Les deux copistes, Bavard et Ricochet, redressent la nuque, superposent aux mots leurs fronts de taureau. Ils vont faire l'école buissonnière, retranscrire le verbatim de l'univers, enregistrer en catimini la parole oraculaire de Sarkozy.

mardi 4 mars 2014

Lent face à l'insolent

On écope de Copé, d'une histoire de kopecks. Il lit sa fable, les yeux rougis de démocratie.
Fait écho le bruit des bottines de Poutine. La démocratie est un sujet de fâcherie. L'espérance de transparence n'est pas une croyance russe. La fièvre de Kiev nécessite les vieux antibiotiques soviétiques: chars d'empire, matin, midi et soir.
On s'essuie les yeux. Fini les Jeux de Sotchi. Poutine recycle les carabines du biathlon. Merkel, au plus près des frontières, préconise la parole et le sens du réel. Obama menace à distance, use de Cameron comme d'un drone.
Hollande recueille les potins de seconde main. Il écoute aux portes des chancelleries amies. Les atermoiements du Vieux Continent donnent le sentiment qu'il est lent face à l'insolent.

lundi 3 mars 2014

De la modestie

Oscar, César et Balthazar. L'art méritoire dénombre au hasard ses lascars. La victoire est une convoitise de mâchoire. Les honneurs sont des impudeurs de lutteurs.
La volonté ternit la beauté. La grandeur s'exonère du larbinat d'un vouloir. A George Sand, dame de Nohant qui le préserve du néant, Flaubert confie son étonnement: "La recherche d'un honneur quelconque me semble, d'ailleurs, un acte de modestie incompréhensible" (Lettre du 28 octobre 1872, Bibliothèque de la Pléiade, tome IV de La Correspondance, page 599).
Le fin lettré raille l'air emprunté de la vanité. Cruchard moucharde. Dévoile un pot-aux-roses. Dès les premières lueurs du soleil, Flaubert a fait son deuil du manque d'orgueil. L'immodestie lui suffit. C'est par les deux bouts qu'il saisit l'infini.

dimanche 2 mars 2014

Le roi Resnais

Resnais s'est levé de table. Avant la fin du festin. C'est l'été. Dimanche à Providence. Une famille déjeune au soleil. Les arbres dégoulinent de lumière.
Resnais rompt la sonorité du banquet. Il doute du ciel bleu. Il se détourne de la gloire du jour. L'homme a besoin d'ombre. John Gieguld se cache pour mourir. Il s'extrait de la fête comme une bête qui sent la défaite. Le vieillard se terre dans sa demeure.
Resnais meurt comme l'admirable acteur. Avec une même pudeur. Il a défini son territoire, flairé les vraies stars, créé son cinéma, tourné d'instinct avant de s'en aller.
Delphine Seyrig dans Muriel était un don du ciel. Le roi Resnais aimait la bande dessinée. Je l'ai croisé qui farfouillait dans un rayon d'albums coloriés. Resnais, Truffaut, Rohmer. Il est tard. Reste Godard.

On brûle les feux

Le vin de Champagne est joliment nommé Tsarine. Le théâtre du Châtelet regorge d'alcool avant le lever de rideau. Sur la scène et sans peur, une grande bringue pétille dans une robe de candeur. Cécile joue franche avec la salle.
Les jeunes starlettes se déhanchent comme des camionneuses. Les petites reines ont un port de loubarde. J'ai la nostalgie d'une magie, des actrices comme des cicatrices. J'ai la mémoire des chairs incendiaires.
Les joues sont baisées et les mercis minaudés. Les récipiendaires manquent de vocabulaire, l'émotion d'éducation.
Niels Arestrup s'est échappé de la troupe. Il s'extrait du parterre. Il secoue l'encolure, désarçonne la mièvre imposture, dévoile une blessure. Il cite Rilke, l'amant de Balandine: "Une oeuvre d'art est bonne lorsqu'elle est née d'une nécessité. C'est la nature de son origine qui la juge" (Lettres à un jeune poète, 1903-1908).
Il est tard. On se bouscule aux vestiaires. On s'engouffre dans l'autocar encadré de motards. On se rend de bon coeur au stade comme des footballeurs. On longe les quais tombeau ouvert, on brûle les feux à découvert. On stoppe au Fouquet's, terminus du bus. Le cinéma est un lobby, pas une froide plaisanterie. Il choie ses lauréats.
J'apprécie le Pauillac du Baron Nathaniel. J'observe Françoise Fabian dans sa jeunesse indemne. Ma nuit chez Maud ne passe pas de mode