jeudi 8 octobre 2009

Les deux Mitterrand

J'ignore si "La mauvaise vie" relève d'un genre littéraire intimiste, du registre des confessions ou de l'exercice autobiographique. En revanche, je me souviens qu'un oncle de la famille, qu'on appelait précisément "Tonton", plagiait allègrement Rimbaud en prétendant vouloir "changer la vie". Rien de moins.
Le patronyme Mitterrand oblige à un même questionnement de la vie. C'est un nom qui sent le soufre, qui fleure les secrets de province, qui flirte avec l'interdit, qu'on associe même passagèrement à Vichy. Les deux Mitterrand des médias revendiquent le moment d'égarement, le renoncement assumé aux bons sentiments. Chez l'un et l'autre, on observe un même plaisir très bourgeois à s'encanailler, une même dilection de fils de famille à casser les codes de convenance.
C'est cette volonté d'épater le bourgeois, de sortir de l'académisme de leur classe, qui semble les conduire à pareilles frasques morales. On sait que la rupture plaît en haut lieu. Sarkozy n'est pas insensible à ces gentillettes rébellions de salon.

Aucun commentaire: