Galabru n’était pas
un malappris. Mais bien épris de fantaisie. Galabru est le fils aîné, le fils
aimé de Raimu. Galabru n’avait rien d’une brute. Il est l’Amiral, loufoque
pilote de ligne de Soigne ta droite,
grand bonhomme du poème de Godard.
Il traîne une
trogne à gaudriole sur les chemins frivoles des trop faciles besognes. Il fait
du rire une joie rare, d’une disgrâce de faciès une finesse, une justesse, une
délicatesse.
Sa gueule cassée
était boxée de paradoxes. Galabru était cousu dans de l’étoffe d’humanité.
L’homme au timbre d’ogre a fait un tour de piste d’artiste. Galabru laisse la
scène nue. L’art de Galabru ne court pas les rues. Il est temps désormais que le
peuple esclaffé se décoiffe.
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