L’hôte
de l’Elysée n’a pas capitalisé la gloire d’été de Mbappé. Patatras, on démasqua
les pugilats de Benalla. Hulot, Flessel, Collomb brûlèrent la politesse de
l’altesse. Bern grogna, à l’instar des vieux paresseux matraqués par le fisc.
Jupiter
s’est retranché dans son bunker. Les godillots du monarque évoquent une cour de
roi Pétaud, saisie par la pétoche. Tout marche de travers. Au lieu de presser
la touche « go », le
président appuie sur le bouton « ego ».
La
satisfaction de soi discrédite un roi. Le peuple se sent à l’étroit dans le
nombril en joie du souverain. La certitude est une mauvaise habitude, une sorte
d’onanisme dans la jouissance du pouvoir. L’ostentatoire contentement du
président crée l’abîme avec les gens qui triment. Quand il sourit, exhibe ses
dents de requin, Macron est loin. Pour pareil histrion, la compassion est un
mauvais rôle de composition. Certes, l’homme sans empathie est sorti de la
cuisse de Jupiter. Le selfie témoigne qu’il se suffit.
Le
godelureau rappelle Giscard hobereau. Le chuintant Auvergnat se plaisait à la
généalogie familiale, se targuait d’une vague descendance royale. L’un et
l’autre font don de leur incomparable intelligence à la nation pas assez
reconnaissante. Le merci du pays manque de spontanéité.
Mais
l’homme de la pataugeoire varoise n’est qu’une moitié de Giscard. Le fringant
Valy possédait un pedigree de « tiers instruit » quand le petit Manu
ne connaît pas plus la science de son temps que l’homme de la rue. Giscard
alliait Polytechnique à l’énarchie poétique. Macron n’est que sa partie
littéraire, un phraseur d’amphithéâtre. Giscard comprenait la langue des
ingénieurs. Macron n’en retient que le vocabulaire de start-up.
Je ne pense pas que Giscard ait été un grand président pour autant. Je considère seulement que le paltoquet du Touquet, dans un même registre psychologique - un jeunisme et un narcissisme - et idéologique - « le libéralisme avancé » - n’arrive pas à la cheville du centenaire de Chamalières.
Je ne pense pas que Giscard ait été un grand président pour autant. Je considère seulement que le paltoquet du Touquet, dans un même registre psychologique - un jeunisme et un narcissisme - et idéologique - « le libéralisme avancé » - n’arrive pas à la cheville du centenaire de Chamalières.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire