lundi 1 janvier 2024

Du linge qui sèche

Je dîne, un œil sur l’homme à costume bleu marine. Dans le parc, cet hiver, la nature a souffert. Les arbres s’affalent, se sont courbés sous les rafales. Le vent se mêle aux vœux. A droite du speaker, on voit du linge qui sèche dans la nuit noire. Il est pendu au fil qui relie les années. L’homme exhibe les fanions des pays qu’il conduit. Il les fédère dans une seule grande nation volontaire. Celle des compagnons et des bénévoles. Il jouit d’avance des JO comme de sa propre performance. Les JO, devant la terre entière, c’est son Puy du Fou, en mode éphémère, l’hallucination d’un été destinée à époustoufler la galerie, à intimider les esprits. On retranche ce qui fâche du bilan du dimanche. Cette année, c’était bien. L’année qui vient, ce sera bien, encore bien, très bien. On fait la course en tête. On surclasse les autres. On leur met dix ans dans la vue. Et on voudrait que ça bouge dans la rue ?

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