dimanche 16 novembre 2025

Danke schön

La colossale finesse de la diplomatie teutonne s’est illustrée à tâtons. Le paltoquet du Touquet moisissait dans un cachot politique, jouait la partition taiseuse de l’admirable Quai d’Orsay. On songeait à l’exfiltrer de sa prison cérébrale, de son Barrot à crâne lisse. Emmanuel était incarcéré. De la tête aux pieds. Pas Boualem. Certes, Alger le tenait dans une geôle blême, mais pas son âme. Intouchable Boualem. Boualem Sansal était libre comme l’oiseau d’un seul ciel : la langue française. La colossale finesse et la grosse rigolade ont révélé l’Allemagne dans ses clichés immémoriaux. La grande nation gaullienne qui fait rire Outre-Rhin, son chef improbable la déclare sans culture, sollicite en cas de coup dur l’aide de la Kommandatur. Le petit coq de palais s’emmêle dans sa chaîne comme un vulgaire chien de ferme. Le bilan politique de Macron – qui se rêvait un grand fauve - est celui d’un piètre animal domestique. De mes années de lycée, je ne me souviens guère de l’idiome germanique. Pourtant, je veux aujourd’hui sauver de l’oubli ces deux mots: « Danke schön ».

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