La droite qui rate
se cherche un chef, inflexible dans ses bottes, raides dans ses buts. Elle
organise un tournoi qui fait loi. C’est plus citoyen qu’une annonce au Bon
Coin. La joute crée l’émoi: les noms s’ajoutent. Les candidats se pressent à un
concours de circonstances. La primaire séduit par ses effets
secondaires. Un petit pécule de bulletins peut se marchander contre un
maroquin. Valls maquignon a raflé Matignon. La droite qui rate brigue la place
d’une gauche qui gâche.
Sur l’affiche, il y
a des visages qui ne fâchent pas. Juppé n’est décrispé qu’à moitié. L’homme est
posé, sans doute indisposé. Sa figure pâle trahit un souci intestinal plus
qu’une passion nationale. S’il se jette à l’eau, il n’est pas question qu’il se
mette en maillot. Son pedigree lui interdit la familiarité. Lemaire est le fils de son père. Mêmes papiers de Quai d’Orsay. Il est lisse, austère et
sans mystères. Ministre des terroirs, il ignora jusqu'à la taille de l'hectare. L’homme assomme avec ses neurones.
Fillon est victime
de son prénom, socialiste et papal. Le rejeton de notaire manque de faits de
guerre. Il côtoie les autos de course, persuadé du mimétisme. A bord d’une
monoplace, il s’imagine plein d’audace. Il faudra qu’il se satisfasse d’un
grade de chef de tour de chauffe. Des urnes, il peut sortir speaker de tribunes, peut-être commissaire honoraire du perchoir.
Sarkozy est rongé
par la jalousie. Il envie la richesse de Berlusconi. Le choix de Carla Bruni
témoigne de son sens de la répartie. NKM n’est ni une femme, ni un homme, mais
un acronyme. Or les sigles sont en fin de cycle. Ils datent, portent
poisse: JFK, JJSS, DSK. Le moderne se démode, n’éclaire aucune lanterne. On est loin
du peuple à se nommer à la va-vite. J'ai une tendresse un peu fière pour Morano la poissonnière. La fille de camionneur ne
veut pas rester sur le carreau. C’est une soldate déçue qui s’exhibe en
candidate de rue.
Mariton en garde sous le menton. On ne sait s’il est bénédictin ou polytechnicien. C’est un bretteur de paille, tout à fait passe-muraille. Un jour au salon, Copé s’est coupé dans la conversation. Depuis la petite enfance, il veut faire président dans l’existence. Mais Copé n’a pas que des copains. Il ne boit que de l’eau. Il ne se bourre pas la gueule, seulement les urnes. Sa figure de traître suffit à sa raison d’être.
Mariton en garde sous le menton. On ne sait s’il est bénédictin ou polytechnicien. C’est un bretteur de paille, tout à fait passe-muraille. Un jour au salon, Copé s’est coupé dans la conversation. Depuis la petite enfance, il veut faire président dans l’existence. Mais Copé n’a pas que des copains. Il ne boit que de l’eau. Il ne se bourre pas la gueule, seulement les urnes. Sa figure de traître suffit à sa raison d’être.
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