lundi 26 janvier 2009

Moutonnaille

"Le monde n'est que franche moutonnaille". Jean de la Fontaine sait la grégarité des opinions et le mimétisme des comportements. La crise bancaire illustre cette irresponsabilité de troupeau. L'emballement planétaire pour Barack Obama fait craindre pareil aveuglement. En un clin d'oeil, les mêmes économistes, hier libéraux à la Hayek, se convertissent au keynésianisme le plus étatique. Les attitudes se calquent les unes sur les autres. La contagion d'une pensée unique touche les esprits de proche en proche. Les acteurs de la société se marquent à la culotte au point de foncer ensemble dans le mur ou de se jeter en choeur dans le ravin. L'époque est loin d'avoir éradiqué le mouton de Panurge. Ce surpeuplement bêlant est de nature à paralyser l'innovation, à étouffer la nouveauté. Il faut réhabiliter le loup solitaire, réfractaire aux embrigadements faussement sécuritaires.

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